Microb.IA pour booster les cultures en activant le microbiote du sol
Grâce à l’intelligence artificielle, le projet Microb.IA explore le potentiel du microbiote du sol et adapte les pratiques pour stimuler l’activité des bactéries. À la clé, une baisse des intrants à l’échelle de la rotation.

Avec le projet Microb.IA, BioIntrant et RAGT explorent le rôle du microbiote pour transformer les pratiques agricoles et améliorer la fertilité des sols. « Comme pour la santé humaine, comprendre le rôle fonctionnel de ces micro-organismes ouvre des pistes inédites », souligne Nicolas Chabert, directeur recherche et développement chez BioIntrant.
Le projet naît d’un constat simple : les biosolutions microbiennes ne suffisent pas, à elles seules, à stimuler les défenses immunitaires ou favoriser la croissance des végétaux. Dès lors, Microb.IA va proposer une approche plus globale. En effet, l’outil prend en compte les spécificités des sols et optimise en conséquence les itinéraires techniques dans la durée. « Nous voulons intégrer les pratiques existantes tout en préservant l’écologie fonctionnelle des sols », précise Nicolas Chabert.
Le projet Microb.IA, évalue les fonctions écologiques et microbiologiques des sols
Grâce à l’intelligence artificielle, Microb.IA va identifier les déséquilibres microbiens des sols. Puis, il proposera des pratiques culturales adaptées. Par exemple, face à un déficit d’assimilation de l’azote des plantes, l’outil pourra recommander des pratiques ciblées qui activeront les bactéries utiles à la minéralisation de la matière organique. Par conséquent, cet outil permet de limiter les pertes en éléments nutritifs et d’optimiser l’usage des fertilisants.
De plus, des micro-organismes présents dans la rhizosphère luttent naturellement contre les pathogènes du sol. En favorisant ces interactions, les plantes deviennent plus résistantes face aux contaminations.
Activer ces micro-organismes bénéfiques passe également par le choix des variétés de tournesol, de colza ou l’introduction de nouvelles cultures, y compris en interculture. En effet, elles exercent une pression de sélection sur les communautés microbiennes du sol, en favorisant celles qui vivent sur leurs racines. Dans ce cadre, RAGT apporte son expertise en génétique et celle de l’expérimentation. Cette compétence est essentielle pour comprendre l’influence des plantes sur la composition du microbiote. « Nous allons mettre en place des plateformes, enquêter chez les agriculteurs, réaliser des analyses de sol, partage Baptiste Soenen, responsable du département agronomie, innovation et semences chez RAGT. Par ailleurs, cela nous permet de qualifier l’impact de notre génétique sur le microbiote du sol. »

Les atouts du projet Microb.IA
- Pour les agriculteurs, une meilleure connaissance des sols et une baisse des intrants
Les agriculteurs disposeront d’un outil de caractérisation du microbiote de leur sol pour en comprendre le fonctionnement. Ensuite, ils pourront déployer les bons leviers pour stimuler ces micro-organismes qui jouent un rôle clé dans la santé des plantes en répondant à une problématique de terrain.
- Pour la filière des oléoprotéagineux, un soutien à l’agroécologie
Microb.IA s’adresse aux agriculteurs et à leurs conseillers. En valorisant pleinement les fonctions naturelles des sols, ce modèle sert à réduire les charges d’intrants. Il permet également d’améliorer les rendements du colza et du tournesol. Par conséquent, l’outil favorise l’approvisionnement de matières premières durables pour les outils industriels.

Sofiprotéol soutient la conception de l’outil Microb.IA et les essais Sofiprotéol, grâce aux cotisations interprofessionnelles (CVO) de la filière des huiles et protéines végétales, finance les analyses des données métagénomiques des sols, le développement des jumeaux numériques et les essais au champ. « Sans cette aide, nous ne serions pas allés aussi vite et aussi loin, assure Baptiste Soenen de RAGT. À l’automne 2025, le semencier va implanter ses premiers essais dans une diversité de situations. « Ainsi, nous collectons des données que BioIntrant pourra rapidement utiliser pour construire et entrainer son modèle, précise Baptiste Soenen. Puis, dans un second temps, nous testerons les recommandations. » |
Retrouvez les autres projets concernant le numérique et l’agroécologie soutenus par Sofiprotéol :
- Carbon Eval AI facilite l’identification des fermes bas carbone pour la filière Oléopro
- Otarie modélise les rotations pour optimiser l’insertion des oléoprotéagineux
Pour en savoir plus sur l’appel à projets et sur la présentation des lauréats lors du Salon international de l’agriculture : Lauréats de l’appel à projets Faso dédié au numérique
A propos du financement de l’innovation chez Sofiprotéol
Créée en 1983 à l’initiative du monde agricole, Sofiprotéol est la société de financement et de développement d’Avril.
Architecte de filières responsables, Sofiprotéol accompagne durablement les entreprises des secteurs agricoles et agroalimentaires dans leur stratégie de croissance, au service des territoires et à l’écoute des attentes sociétales, en lien avec la raison d’être d’Avril : Servir la Terre.
Géré par Sofiprotéol pour le compte de l’interprofession Terres Univia, le Fonds d’Actions Stratégiques des Oléagineux et Protéagineux (FASO) soutient des projets de recherche innovants et les infrastructures collectives destinées à améliorer la compétitivité et la durabilité des productions et à développer les débouchés de la filière des huiles et protéines. Il est financé par les cotisations interprofessionnelles (CVO) de la filière des huiles et protéines végétales.
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