Le projet Otarie modélise les rotations pour plus de rentabilité
Assolia et Landfiles, créent Otarie : un outil pour optimiser les assolements en introduisant les oléoprotéagineux et réduit la charge administrative grâce à l’Intelligence Artificielle.
Porté par Assolia et Landfiles, en partenariat avec la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or, le projet Otarie est un outil numérique innovant pour piloter les rotations culturales.
Grâce à l’intelligence artificielle (IA), il aide agriculteurs et conseillers à choisir les meilleures successions de cultures. « L’objectif est de proposer des assolements adaptés sur 3 à 7 ans, selon les contraintes techniques, agronomiques et économiques de chaque exploitation », explique Rémy Dangla, cofondateur d’Assolia. De plus, Otarie va automatiser la vérification des cahiers des charges, souvent complexes et chronophages. « Certains dossiers dépassent 50 exigences. Grâce à Otarie, nous simplifions ce travail pour les coopératives et les agriculteurs », précise-t-il.
Projet Otarie, de la collecte à la modélisation des data, jusqu’aux tests chez les agriculteurs
Le besoin est né du terrain. « Mon associé, agriculteur près de Toulouse, manquait d’un outil capable de croiser des données agronomiques et économiques pour ses choix de cultures », raconte Nicolas Minary, co-fondateur de Landfiles. Or, Landfiles est spécialiste dans la collecte de data et le suivi agronomique des parcelles, avec un savoir-faire reconnu sur la traçabilité des pratiques. De son côté, Assolia apporte son expertise sur l’optimisation des assolements. Les scenarios se construisent en intégrant les performances économiques, agronomiques ainsi que les contraintes réglementaires et les cahiers des charges. Ensemble, ces structures proposent une solution globale plus complète, plus précise et prédictive.
Otarie évaluera aussi les bénéfices agronomiques à long terme de la rotation : reliquats azotés, diversification et réduction des intrants.
Dans ce cadre, la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or joue un rôle central. Elle mobilise les agriculteurs pour des essais en grandeur nature. Grâce à ses retours d’expérience, Otarie pourra affiner ses modèles et garantir leur pertinence agronomique et économique.
Les atouts du projet Otarie pour les cultures oléoprotéagineuses
- Un outil pour gagner du temps et optimiser sa rotation
L’ambition des deux protagonistes du projet Otarie est claire : « Offrir aux agriculteurs plus de valeur avec moins de saisie et encourager les cultures oléopro pour des systèmes durables », résume Nicolas Minary. En parallèle, grâce à une synchronisation des modèles et la mise en cohérence avec les cahiers des charges, la charge administrative diminue considérablement.
- Valorisation des productions économes en intrants
Pour la filière oléoprotéagineuse, le bénéfice est double. D’un côté, le projet Otarie facilite l’intégration dans la rotation de cultures stratégiques comme le colza, le tournesol ou les légumineuses. En particulier, il mesure l’impact agronomique des protéagineux sur la consommation d’intrants.
« En connectant nos outils, nous valorisons mieux la filière des oléopro auprès des agriculteurs, ajoute Rémy Dangla. En effet, avec ces cultures, on optimise les rotations pour limiter les adventices, les ravageurs et réduire les produits phytosanitaires. »
De l’autre, il permet de garantir des approvisionnements et des systèmes agricoles plus durables.
| Sofiprotéol finance, grâce aux cotisations interprofessionnelles (CVO) de la filière des huiles et protéines végétales, et accompagne la connexion entre les modèles de Landfiles et Assolia ainsi que les expérimentations Le plan de financement prévoit l’interfaçage entre Landfiles et Assolia pour automatiser le transfert des données entre les deux outils. Ensuite, il comprend la configuration des formulaires des agriculteurs, avec des règles de calcul, vérifications et alertes. La collecte des données des filières pour alimenter les analyses entre également dans l’accompagnement par Sofiprotéol. Le financement prend également en charge l’évaluation sur le terrain. |
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